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Un blog, pourquoi, quand, comment ? |
Trucs et astuces avec Dotclear |
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1 -Ma BlogHistoire : Depuis le 8 Août 2003, je tiens un CarnetWeb, un Carnet en Toile comme j'aime à l'appeler. Je déteste les mots issus de l'anglais, qui souvent applatissent les concepts et les choses. Un mail ? Bof... un courriel... mieux ! Dans un premier temps, j'ai utilisé 20six.fr parce qu'il s'agissait d'un outil gratuit "clefs en mains" et sans publicité. Les sites qui parlaient des CarnetsWebs en faisaient l'éloge. À cette époque U-blog (autre solution gratuite) devenait payante. Donc j'optais pour 20six. Le principe : après avoir ouvert un compte, le carnetier utilise une interface d'administration qui lui permet de personnaliser son blog et de poster ses billets. Cette interface est très simple d'utilisation. Depuis mai 2004, possibilité de créer un photoblog. C'est chic et choc. Classieux. En quelques clics, mon premier billet fut posté, il était le suivant : Emèchages En lisant certains carnets en Toile, je me lance à mon tour dans cet exercice de e-Messages (d'où le titre de ce faire-part de naissance). Ce que ne sera pas ce carnet : a / Un journal intime b / Un suite d'événements chronologiques Il sera un objet imparfait, une sorte de défi poétique, un obni. A suivre... Pour ce faire une idée, actuellement chez 20six.fr cette interface web est la suivante : Interface
générale :
Interface
de saisie
d'un billet :
La particularité de 20six est la forte présence d'une communauté : beaucoup de gens vivent dans une sorte de bulle auto-alimentée avec ses querelles entretenues, ses spectateurs, ses anonymes, ses multi-comptes, ses amitiés, ses clans, ses geeks qui y paradent, ses stars, ses sites-morts qui entretiennent l'illusion d'un nombre très important de clients, ses blogs thématiques à plusieurs voix etc. Pour ce faire, l'hébergeur met en place un système de fidélisation : récompenses reçues d'autres membres de la communauté (bonbons, blog préféré), rôle que l'on donne à certain (modérateur, assistant(e)s...) Dans les faits, cette organisation se traduit par la mise en place d'un certain nombre de listes représentatives des meilleurs carnets ou du moins des plus populaires blogs (encore que cela soit de la poudre aux yeux). En définitive, pour la plupart des internautes, tout va bien : du cocooning introspectif, une prise en main docile, on accepte presque tout (bandeaux publicitaires, lenteur de connection ... De toute façon comment faire autrement dans un univers qui semble si compliqué à la plupart d'entre nous (l'informatique, les réseaux, la technique) ? Alors on participe au jeu du top des meilleurs blogs bonbonisés, de ceux qui postent le plus, de ceux qui ont le plus de commentaires, des blogs qui retiennent l'attention en page d'accueil etc. Et ça fonctionne. Qui n'a pas cédé à la tentation de recevoir des récompenses ? À qui ça n'a pas fait plaisir ? Qui ne s'est pas un jour senti frustré du petits nombres de commentaires ou de bonbons, sur un texte fignolé ou sur un message désespéré ? Du coup, ça oblige à multiplier les accroches, le nombre de posts, les âneries... flan flan, uhu uhu... ça amuse certains, moi ça ne me fait pas rire. (manque d'humour sans doute, ou sénilité précoce, ou les deux) Souvent, les plus créatifs décident d'en partir... ils l'annoncent à l'avance... attisent les regrets et les pleurs.... s'en vont puis reviennent, le départ d'une communauté s'accompagne généralement d'une perte d'audience importante. Et le blogueur a besoin d'audience, quoiqu'il en dise ! Beaucoup s'y sont essayés puis on rejoint la tribu après quelques semaines, se sentant quelque peu frustrés de n'être plus dans la wipe. Peu l'ont réellement faits (mais cela arrive quand même) Ainsi vit la communauté 20sixienne (sans doute les autres tribus que je ne connais pas, agissent-elles de la même façon : phénomène de tribalisation générationnelle ou conjoncturelle) Récemment, afin de perpétuer la gratuité, 20six a imposé la présence de publicité. Discrète. Mais ennuyeuse. Je comprends la démarche mais je n'accepte pas de servir d'homme-sandwitch. Donc je décide de ne plus publier de billet. À titre personnel, cela a donc accéléré l'idée que je devais migrer ailleurs, qui plus est, je trouvais que le système des récompenses, d'une part isolaient les blogueurs extérieurs et conduisaient inconsciemment à infantiliser celui qui écrivait. On ne peut s'empêcher de penser qu'un billet qui a reçu une récompense, est un succès. ça m'ennerve que je puisse penser cela. j'ai été conditionné comme la plupart des internautes qui fonctionnent avec ce système. Absurdité de la situation. La manipulation des classements en était le révélateur. La bonne idée devenait une mascarade. je décide donc au début de l'année 2004, de prendre mes distances : achat d'un nom de domaine et gestion du site grâce à iBlog. Ce logiciel prometteur ne tient pas ses promesses : lenteur des mises en ligne, problème de RSS, interface assez peu innovante à mes yeux. Peu de réactivité des développeurs, certes indépendants, mais quelques peu dépassés par leur produit. Je décide de migrer vers une solution (sql, php), puisque mon hébergeur sur obni.net permet la création d'une base sql et décide de tester Dotclear dont la réputation n'est plus à faire. 2 - Dotclear : a / Pourquoi ce choix ? Tout d'abord, ce produit a bonne réputation qui gère les bases en UTF-8. Des bloggeurs que je respecte comme standblog, dyingculture ou Taian Akita l'utilisaient avec bonheur. Ensuite, c'est un logiciel libre dont le développeur Olivier Meunier est efficace, sympathique et disponible. Enfin, l'interface d'administration est en français, elle est très claire (sous forme d'onglets) Et surtout parce qu'il existe des moyens d'entr'aide importants : un forum, un salon IRC et une FAQ assez fournie. Les caractéristiques techniques de DotClear sont -à mon avis- de belle qualité : * Code conforme aux normes du W3C, dont le XHTML 1.0 * Usage de CSS * URL significatives * fils RSS et Atom * Support complet des trackbacks * Support complet de l'unicode * Multi-utilisateur avec niveaux * Interface multilingue * Système de commentaires flexible * Syntaxe Wiki et (X)HTML * Support des clients XML/RPC * Utilisation de MySQL et PHP 4.1+ * Totalement gratuit et adaptable après discussions avec l'auteur * Ne dépend pas du système d'exploitation (puisque base sql, css et php), respecte les normes. DotClear est un logiciel libre distribué gratuitement selon les termes de la GNU General Public License. b / Installation Rien de très compliqué, même pour un néophyte. 1 / Téléchargement sur l'espace dédié du site de Dotclear 2 / Personnalisation selon ses propres caractéristiques (noms du serveur, de la base sql, mot de passe...) Une explication claire figure dans le Lisez-moi du dossier dotclear téléchargé. 3 / Transférer l'ensemble du dossier Dotclear ainsi modifié sur le serveur d'hébergement du futur blog, grâce à un logiciel ftp ( pour ma part j'utilise l'excellent ncftp qui lui aussi est un logiciel opensource, fonctionnant sous MacOS X, Linux et Windows) d / À partir de votre navigateur préféré, taper : http://mon_site/dotclear/install Et c'est parti ! Tout se fait automatiquement : création des tables, des rubriques, mises en ligne de l'outil d'administration.... Quelques courtes minutes après... vous vous trouvez face à une fenêtre d'identification puis l'outil d'administration de Dotclear se dresse fièrement devant vous.
Clic sur l'onglet Billets > Nouveau billet Un billet peut être écrit. c / Mise à jour Les mises à jours ne sont pas très compliquées. Dans le cas où une version de Dotclear existe déjà sur le serveur. Précaution : Il convient de réaliser une copie du répertoire Dotclear et de le nommer -par exemple- Dotclear_old, qui vous permettra de revenir au point de départ en cas de problème. Puis copier dans le répertoire dotclear : * dotclear.ini dans conf/ * conf.php dans conf/ * Le thème que vous utilisez, qui se trouve dans dotclear/themes (ici style.css, template.php et images sont essentiels) * Le dossier images qui contient les images vous avez utilisées dans vos billets : dotclear/images * Les plug-ins que vous avez préalablement installés qui se trouvent dans ecrire/tools. Par exemple, il m'a été nécessaire lors du passage vers la béta de recopier /ecrire/tools/filemanager/ qui ne figurait pas par défaut. Relancer via le navigateur /dotclear.install Et là... l'installeur s'occuper de l'upgrade. 3 - Trucs et astuces sous Dotclear a / La mise en place d'un thème personnalisé : * Un thème par défaut est fourni. La première solution est de l'adapter à votre personnalité. Dans tous les cas, il vous faudra travailler sur une copie de ce thème initial (pour les mises à jours futures c'est important) Dans le dossier du thème : 3 fichiers sont essentiels * desc.xlm qui permet de nommer le thème, de lui attribuer un nom d'auteur... * style.css qui permet de jouer sur l'habillage de votre CarnetWeb * template.php qui permet en autres d'indiquer votre blogoliste (pour cela se rendre vers la fin du fichier, remarquer "lien1.... lien2"... remplacer par les URLs et les noms que vous souhaitez voir apparaître. Évidemment de façon simplifier, vous pourrez toujours changer telle ou telle couleur, ou telle ou telle police à utiliser, mais une bonne connaissance en php est nécessaire pour se lancer dans de grands élans créatifs. Heureusement, des échanges sont souvent possibles, grâce à la lecture du forum, ou même en le demandant à un auteur de site. Il existe dans l'outil d'administration de nombreux plug-ins qui permettent d'améliorer l'interface. Parmi ceux-ci, le plug-in de gestion de thème et un plug-in de création de thème, permettent les échanges. b / Les plug-ins : Ce sont des petits greffons au programme principal qui ajoute des fonctionnalités : changement ou création de thème, visualisation de l'historique des logs, arborescence du site etc. 4 - Un blog : pourquoi, quand, comment ? a / Qu'est-ce qu'un blog ? Ce que ce n'est pas : un journal intime (car ici publié donc public), un carnet de notes que tout le monde connait (ses parents, ses amis, ses collègues de travail, son voisin..), un support pérenne (combien de blogs morts ? Des tonnes et des tonnes...) Ce que ça peut-être : un exutoire (c'est à dire un truc qui remplace le confessionnal d'antan, ou le confident, l'ami que l'on a perdu de vue, le frère qui n'existe pas, la sœur dont les problèmes sont sur une autre planète), une bouée virtuelle que l'on laisse dériver pour que quelqu'un s'en serve (un miroir à double foyer : mon regard, le regard des autres, mon expérience, ton cauchemar), une œuvre créatrice (pour les dessinateurs, les publicistes, les écrivains en herbe), le moyen d'avoir un public ou de se faire de la pub (je vais publier un bouquin... pourquoi pas un blog comme moyen marketing), le moyen d'emmerder le monde (histoire de se provoquer soi-même), un défoulement (dire ici publiquement ce que l'on n'ose jamais dire), un outil de journaliste en herbe (je décris ce qui se passe dans ma rue, dans ma ville, dans mes vacances... et en plus je fais de la pub pour mon canard), un media politique pour candidat dans le vent (je bloggue un peu pendant la campagne électorale... ou je paye des gars pour le faire... ça fait djeunz et branchouillu), un post-it si je possède le frigo avec écran sur la porte et accès au net (rare vu le prix de l'engin), un dazibao que je placarde sur les ondes, un bouffe-temps inutile (c'est plus intéressant de dire aux gens qu'on les aime que de l'écrire sur une page virtuelle), un trophée qui trône sur la page de démarrage de son navigateur favori, un anti-rides pour montrer qu'on est toujours jeune parce qu'on photoblogue avec son portable Nokia, un dématérialiseur de personnalité (façon StarTrek™(t'es anonyme toi ? T'es qu'un pronom personnelle toi ? T'es un pseudo toi ?)) Ce que c'est à coup sûr : un passe-temps, un simulacre d'outil pour exister dans un monde qui engloutit tout, un ilôt de liberté (vous faites encore comme vous voulez, surtout si vous optez pour des solutions libres).... mais pour combien de temps encore (LEN et autres Lois à venir liberticides), un lieu d'échanges et parfois de complicité, un bidule, un endroit pour ne pas laisser s'empoussièrer les mots. B / Quand un blog ? Quand on a le poids de la solitude
Quand on a le vide dans sa maison ou dans sa tête Quand on sent que le temps est passé trop vite ou qu'il est trop lent Quand on veut exister coûte que coûte, ou échapper au vedettariat Quand on rejette le réel pour échapper au quotidien Quand on est insomniaque Quand on est amoureux frustré ou amante délaissée Quand on est célibataire non endurci(e) et qu'on se désespère de trouver chausson à sa botte Quand on vit dans un loft et que ses co-locataires rêvent d'une ferme et de devenir de Nouvelles Stars Quand on est dans l'air du temps... après on essayera le flashMob et le Chat par téléphone cellulaire (avec oreillette) Quand on aime dire des blagues mais que personne ne les écoute Quand on n'aime que son nombril, son piercing, ses taches de rousseur Quand on a un ordinateur qu'il faut rentabiliser à tout prix Quand on a rien à faire avec ses doigts Quand on veut avoir un public, un enfant, un travail honorable, un(e) voisin(e) sexy Quand on veut rencontrer des gens hyper-sympa un peu branchouillus, mais polis Quand on s'interroge sur Kant, Heidegger, Sartre, Lacan et Sophocle Quand on tourne en rond pour expérimenter la quadrature du cercle Quand on se sent gros(se) Quand on se croit laid(e) et qu'en fait les miroirs sont déformants. Quand on adore lire et qu'on pense que le copier-coller est synonyme de culture partagée Quand on est las(se), qu'on se prélasse et qu'on se délace le corset Quand on est urtiquant dès que le printemps arrive Quand on a rien à dire, donc on l'écrit Quand les poules auront des dents (ce qui ne saurait être généralisé) Quand autant en emporte le vent. Quand on est de Caen Quand on lève le camp, qu'on lève un bout du voile, qu'on voit pas plus loin que le bout de son nez, qu'on nait avant de mourir, qu'on meurt dans la solitude (ce qui est toujours le cas) Quand on veut partager la paix et la joie de vivre et qu'à cause d'un handicap on ne peut vivre une vie sociale. C / Comment un blog ? À la maison, fier de taper sur un
clavier pendant des heures, des mots que bien peu de personnes ne liront
Dans sa chambre, en évitant de faire des "tap tap tap..." avec les touches pour ne pas réveiller sa/son partenaire Au travail, en se cachant des collègues de bureau À la messe, sur un mobile (mode vibreur) [À la mosquée, au temple ou à la synagogue peut aussi convenir] Chez le copain qui a un PC (le pôvre), en se connectant sur son bouzin quand il part aux toilettes... Dans un CyberCafé, en faisant des pirouettes avec les mains pour attirer l'attention de tout le monde Au restaurant, en essayant de se connecter sur son serveur de blog en tapant son code secret de carte bleue sur le clavier que tend le serveur Dans le Mausolée de Lénine sur la Place Rouge, pour voir si un SMS passe même là ! Sur un PDA bidouillé avec une carte GPS Sous la table de la cuisine, en griffonnant des mots sur un calepin bleu spiralé Sur un tableau veleda en pensant que tout est connecté dans la vie et qu'il suffit de taper dans ses mains pour mettre en ligne Sur une armoire, le jour de la chandeleur pour que ça porte chance toute l'année et que tout le monde ait de l'argent à profusion ! Nu par exhibitionnisme La tête couverte d'une chapka pour imaginer Etienne Roda-Gil en train de bloguer, ses longues mains prolongeant la fumée d'une cigarette blonde Ému au point d'en rire Riant pour l'émotion Pointant un rire ému. Ces mots qui ne veulent Plus rien dire Ou qui disent Le contraire De ce qu'ils voulaient dire... Tout ça... |
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Participations
amicales : L'émerveillée,
etolane Marie NB : Les blogs de l'époque n'existent malheureusement plus |